On y voit un homme ressemblant fortement à Kanu, portant des sandales, un talit blanc et une kippa, prier au pied du mur des Lamentations.
"C'est le chef suprême du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), notre prophète, Nnamdi Kanu, dans la sainte ville de David", affirme une voix off dans la vidéo devenue virale vendredi, mais qui n'a pu être authentifiée de source indépendante.
Son avocat, Ifeanyi Ejiofor, qui avait dans un premier temps refusé de se prononcer sur le contenu des images diffusées sur les réseaux sociaux, a confirmé dans un communiqué samedi qu'il s'agissait bien de Kanu.
"Ce matin, j'ai reçu une confirmation directe de mon client, que j'ai entendu pour la première fois" depuis sa disparition, a-t-il affirmé.
Il a n'a toutefois fourni aucun détail sur ce qui était arrivé à son client au cours de l'année écoulée, ni comment il avait pu se rendre en Israël, assurant que Nnamdi Kanu s'expliquerait lui-même dans une intervention à la radio dimanche.
Joint au téléphone par l'AFP, son frère Prince Kanu a aussi confirmé lui avoir parlé au téléphone vendredi soir, pour la première fois depuis un an.
"Il a l'air fatigué mais il va bien. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment", a-t-il dit.
Les autorités nigérianes n'ont pas réagi dans l'immédiat à cette annonce.
Kanu, un ancien agent immobilier qui dirigeait Radio Biafra basée à Londres, avait été incarcéré en octobre 2015 après des violences entre partisans de l'IPOB et forces de l'ordre, puis libéré sous caution en 2017.
Il doit toutefois encore répondre d'accusation de "trahison" devant la justice de son pays où son procès s'est ouvert l'an dernier.
Mais il a disparu le 14 septembre 2017, lorsque l'armée a été déployée dans sa ville d'Umuahia (sud-est) et a envahi sa maison. Son entourage accusait depuis lors l'armée de le détenir au secret ou de l'avoir tué, ce que celle-ci a toujours démenti.
Un demi-siècle après la guerre civile, qui avait fait plus d'un million de morts, ce leader charismatique capitalise sur le sentiment d'exclusion de la population de l'ex-Biafra pour réclamer la sécession de cette région du sud-est du Nigeria.
Il affirme que les Igbo, qui y sont majoritaires, sont une tribu perdue d'Israël et que sa mission est de leur rendre leur terre promise, le Biafra.
Avec AFP
