La cérémonie, qui a accueilli plusieurs dirigeants africains au stade de l'Indépendance à Bakau, près de Banjul, s'est tenue un mois après sa prestation de serment le 19 janvier à l'ambassade de Gambie au Sénégal voisin, où il était accueilli à la demande de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) par crainte pour sa sécurité.
Yahya Jammeh, qui contestait la victoire d'Adama Barrow à l'élection du 1er décembre, a finalement cédé le pouvoir et quitté la Gambie le 21 janvier pour la Guinée équatoriale à la suite d'une intervention militaire de la Cédéao et d'une ultime médiation des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les festivités ont commencé vers 09H00 (GMT et locale) au stade de Bakao, d'une capacité de 20.000 places, aux gradins remplis de monde, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des centaines de personnes ont convergé vers le lieu de la cérémonie dès les premières heures de la matinée de samedi. "J'ai passé la nuit dans le stade pour m'assurer que j'aurai une place confortable. Je ne le regrette pas parce que j'ai pu le faire sans bousculade", a affirmé à l'AFP Isatou Dibba, une supportrice du président Barrow.
Des diplomates étrangers se sont difficilement frayés un passage pour accéder dans le stade. Des milliers de personnes n'ayant pu entrer dans l'enceinte bondée étaient dehors, sous la surveillance de forces de l'ordre, selon un journaliste de l'AFP.
Les festivités se tenaient en présence des chefs d'Etat du Sénégal Macky Sall, invité d'honneur, du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, également présidente en exercice de la Cédéao, et de Mauritanie.
Le Nigeria, engagé à la fois dans la médiation auprès de Yahya Jammeh et dans l'opération militaire, était représenté par son vice-président Yemi Osinbajo, et la Guinée par sa ministre des Affaires étrangères Makalé Kamara.
Parmi les invités de marque figurait notamment Dawda Jawara, premier président de la Gambie indépendante, de 1965 jusqu'au coup d'Etat de 1994 qui a porté Yahya Jammeh au pouvoir.
M. Barrow, rentré en Gambie le 26 janvier, devait prêter de nouveau serment, cette fois devant le président de la Cour suprême, le juge Hassan Bubacar Jallow désigné cette semaine, et prononcer un discours.
Lors de cette cérémonie, 52 pigeons devaient être relâchés, un par année d'indépendance de cette ex-colonie britannique totalement enclavée dans le Sénégal francophone à l'exception de son étroite façade côtière.
Avec AFP