Tous les concurrents du président Abdel Fattah al Sissi, qui brigue un second mandat, se sont retirés de la campagne électorale en condamnant des agissements visant à assurer au président sortant une victoire facile. Les autorités assurent que le scrutin sera équitable.
Des mesures de répression ont été prises à l'égard des organismes de presse, qui ne sont pas autorisés à diffuser des informations contredisant la version des forces de sécurité.
>> Lire aussi : Les médias dans le collimateur du pouvoir en Egypte
"Les potentiels candidats (à l'élection présidentielle) auraient fait l'objet de pressions afin de se retirer de la campagne, et certains ont été arrêtés", a noté Zeid Ra'ad al Hussein dans un rapport annuel auprès du Conseil des droits de l'homme de l'Onu, à Genève.
"La loi empêche les candidats et leurs partisans d'organiser des rassemblements", a-t-il ajouté.
"Les médias indépendants ont été réduits au silence, avec plus de 400 médias et de sites d'ONG entièrement bloqués".
Depuis Le Caire, le ministère égyptien des Affaires étrangères a affirmé que ces commentaires étaient "des accusations sans fondement". Le communiqué demande au Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'Onu "d'arrêter d'attaquer sans droit l'Etat égyptien", et plutôt "de prêter attention aux progrès accomplis en matière de démocratisation".
Avec Reuters