Les 36 prévenus sont poursuivis dans l'affaire des violences qui ont secoué la capitale en mai et juin dont l'attaque de la prison de Makala le 17 mai, d'après les autorités congolaises.
Outre cette attaque, qui s'était soldée par l'évasion de 4.000 prisonniers, ces prévenus sont accusés également d'être responsables d'autres assauts contre des commissariats de police, le marché central et deux bureaux de parquets, ayant fait des victimes.
La justice militaire les accuse d'appartenir à la "branche de Kinshasa" des Kamuina Nsapu, mouvement originaire du Kasaï (centre).
Dans cette région, les violences ont commencé en septembre 2016 un mois après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu tué dans un assaut des forces de sécurité après s'être opposé au régime du président Joseph Kabila.
Les violences meurtrières entre forces de sécurité et milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts depuis septembre 2016, selon l'Église catholique. L'ONU a dénombré plus de 80 fosses communes et enregistré 1,4 million de déplacés.
Deux jeunes experts de l'ONU, la Suédo-chilienne Zaida Catalan et l'Américain Michael Sharp, ont été tués en mars alors qu'ils enquêtaient sur ces violences. Leurs assassins présumés sont jugés dans un autre procès devant la justice militaire au Kasaï.
Un par un, les 36 prévenus, vêtus d'une tunique bleue à col jaune, ont décliné à la barre leur état civil, selon les images du procès retransmis en direct sur la télévision d'Etat RTNC qui parle des "terroristes Kamuina Nsapu".
Les autorités estiment que certains accusés étaient proches du parti d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Joint par l'AFP, un porte-parole de l'UDPS a évoqué une "parodie de procès".
Avec AFP