"J'appelle la Céni (Commission électorale nationale indépendante) à publier sans plus tarder un calendrier officiel et consensuel pour l'organisation [des] élections", a écrit dans un communiqué Maman Sidikou, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC.
"Ce n'est pas Maman Sidikou qui va violer l'indépendance de la Céni", il ne lui revient pas "de donner des injonctions à la Céni", a réagi auprès de l'AFP Jean-Pierre Kalamba, porte-parole de cette institution.
M. Kalamba soutient par ailleurs que la publication du calendrier électoral est tributaire du vote par le Parlement d'une nouvelle loi électorale.
Les députés et sénateurs sont en vacances et la prochaine session parlementaire ne s'ouvrira que le 15 septembre.
La RDC traverse une crise politique profonde, aggravée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat s'est terminé le 20 décembre 2016.
Âgé de 46 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001,la Constitution lui interdit de se représenter.
Il se maintient à la tête du pays en vertu d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle, entérinée par un accord signé le 31 décembre dernier entre la majorité et l'opposition.
Ce compromis prévoit l'organisation de la présidentielle et des législatives en décembre 2017. Le respect de cette échéance est aujourd'hui hypothétique.
L'accord de la Saint-Sylvestre prévoit également la nomination d'un Premier ministre issue de l'opposition pour diriger un gouvernement de l'unité.
M. Sidikou a rappelé à "tous les signataires de l'accord du 31 décembre 2016 leur obligation de mettre en oeuvre intégralement et de bonne foi cet accord".
"L'Organisation des Nations unies rappelle que cet accord constitue la seule voie viable et pacifique pour sortir de l'impasse actuelle et pour aboutir à l'organisation d'élections paisibles et crédibles".
Le 23 juin, les évêques catholiques, médiateurs de cet accord, ont invité les Congolais à se mobiliser et à se mettre "debout" pour demander son application intégrale.
Avec AFP