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Un commissariat de police attaqué à Kinshasa


Des policiers déployés dans les rues de Kinshasa, 20 septembre 2016.
Des policiers déployés dans les rues de Kinshasa, 20 septembre 2016.

L'attaque n'est pas revendiquée mais les adeptes du groupe politico-religieux Bundu dia Kongo à la base de plusieurs attaques et évasions de prisons ces derniers sont soupçonnés.

Un commissariat de police a été attaqué jeudi après-midi dans le centre de Kinshasa, selon des habitants qui font état depuis d'une forte présence de forces de sécurité congolaises dans le quartier Matonge.

L'attaque a été menée par "un groupe de bandits" armés, selon un communiqué de la police lu dans la soirée à la télévision publique.

"Lors de l'affrontement, un cachot de la police a été cassé, quelques présumés auteurs d'infractions en garde en vue se sont volatilisés dans la nature", ajoute le texte.

Selon ce communiqué, un "assaillant" a été tué et trois autres "maîtrisés par les forces de l'ordre et sont présentement sous interrogatoire". Un fusil d'assaut et une machette ont été saisis.

"Ca a bardé à Matonge, beaucoup de tirs ont été entendus. Le commissariat de police a été attaqué", avait indiqué plus tôt à l'AFP Rodrigue, un habitant du quartier, évoquant l'"évasion des détenus" du cachot du district.

"Des tirs nourris ont été entendus pendant plus de 30 minutes, il n'y avait pas moyen de sortir", avait alors témoigné aussi Mme Nancy, une habitante de Matonge.

La police indique par ailleurs que quatre agents dont trois officiers ont été blessés au cours de l'attaque.

L'ONG congolaise la Voix des sans voix pour les droits de l'Homme (VSV) a dans un communiqué déploré cette "attaque armée perpétrée en pleine journée", accusant les autorités de "défaillance [dans la] protection de la population".

Les attaques de commissariats et prisons sont fréquentes depuis près de deux mois en RDC, pays qui traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

La VSV se demande s'il ne s'agit pas d'"opérations réfléchies et montées pour semer le chaos dans l'avenir avec l'insécurité en éloignant ainsi toute perspective d'organisation des élections avant décembre 2017".

Selon la police, la situation "est sous contrôle et les opérations de police sont en cours pour mettre hors d'état de nuire les dits assaillants".

L'attaque, non revendiquée, intervient à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l'indépendance de la RDC, ancienne colonie belge.

Âgé de 46 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat a échu le 20 décembre 2016 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Il se maintient à la tête du pays en vertu d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle, entérinée par un accord signé le 31 décembre dernier entre la majorité et l'opposition.

Le 23 juin, les évêques catholiques ont invité les Congolais à se mobiliser et à semettre "debout" pour demander l'application intégrale de cet accord.

La RDC n'a connu aucune transition démocratique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

Avec AFP

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