"Le secrétaire général (Antonio Guterres) est complètement impliqué dans la réforme des Nations unies pour faire en sorte qu'elles soient prêtes à proposer et à obtenir des résultats de manière la plus efficace et la plus rentable", a souligné le porte-parole de M. Guterres lors d'un point de presse à l'ONU.
"Pour autant, des réductions abruptes de financements peuvent contraindre à l'adoption de mesures ad hoc qui saperont l'impact à long terme des efforts de réforme", a averti Stéphane Dujarric.
M. Guterres "se tient prêt à discuter avec les Etats-Unis et avec tout autre Etat membre de la meilleure manière de créer une organisation plus rentable afin de poursuivre nos objectifs communs et (adhérer à) nos valeurs", a ajouté le diplomate onusien, assurant que le secrétaire général s'était déjà entretenu à plusieurs reprises avec l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.
Le président Donald Trump a proposé jeudi, dans son premier budget, une baisse drastique des ressources allouées à la diplomatie et au climat pour compenser une hausse spectaculaire des dépenses de défense.
Selon ce projet budgétaire, la contribution des Etats-Unis aux Nations unies "serait réduite" et Washington ne participerait pas à "plus de 25% des coûts des opérations de maintien de la paix".
Commentant ces coupes claires voulues par Donald Trump, l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre a jugé que "nous avions plus que jamais besoin d'une ONU forte et d'une Amérique qui reste engagée dans les affaires du monde".
"Le retrait et l'unilatéralisme de l'Amérique, voire la perception qu'en ont d'autres acteurs, font courir un risque du retour des sphères d'influence et l'Histoire nous enseigne que cela ne conduit qu'à l'instabilité", s'est inquiété, en anglais, le diplomate français.
Avec AFP