Gédéon avait été condamné à mort pour crimes contre l'humanité et s'était spectaculairement évadé de prison. Il est réapparu libre depuis deux semaines en République démocratique du Congo.
"La position des Nations unies est claire : Gédéon a été condamné pour des crimes contre l'humanité qui ne peuvent être amnistiés. La place de Gédéon c'est (à) la prison", a indiqué à la presse M.. Aranaz.
"Il ne peut pas être amnistié parce qu'il n'y a pas d'amnistie possible pour les crimes contre l'humanité, a insisté le directeur du BCNUDH.
Arrêté, puis condamné à mort par la justice congolaise en mars 2009 pour "crimes de guerre, crimes contre l'humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme", Gédéon est réapparu libre le 11 octobre à Lubumbashi, après son évasion en septembre 2011 de la prison de haute sécurité de Kasapa dans la périphérie de Lubumbashi (deuxième ville de la RDC), où il était incarcéré.
A la tête d'un groupe maï-maï (milice d'autodéfense) pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), Gédéon avait d'abord refusé de rendre les armes.
Puis, il est sorti de la clandestinité le 11 octobre dernier lors d'une cérémonie officielle en son honneur à Lubumbashi "au nom de la paix", après avoir déposé les armés.
"C'est une victoire pour le peuple congolais", avait alors déclaré à l'AFP le général Philémon Yav, chef de la 22e région militaire.
Pour M. Aranaz, la reddition de Gédéon "est une très bonne nouvelle" pour le retour de la paix dans la région du Katanga mais "il faut qu'il rentre en prison".
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) avait appelé le 14 octobre les autorités congolaises à incarcérer Gédéon.
En RDC, un "cycle d'impunité" avait été lancé avec la réintégration dans l'armée de divers groupes rebelles à l'issue de la deuxième guerre du Congo (1997-2003) ou à la faveur de leur reddition dans les années qui ont suivi, avait rappelé HRW. Cette pratique a pris fin depuis la loi de réforme des forces armées en 2011.
Avec AFP