L'ONU a "regretté" mercredi "les perturbations" qui ont touché les réseaux sociaux en République démocratique du Congo à la demande des autorités pendant les deux journées ville morte organisées par l'opposition depuis mardi.
"La limitation à l'accès à l'information est toujours un signe négatif pour les libertés publiques et individuelles", a déclaré la porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), Fabienne Pompey lors du point-presse hebdomadaire.
Les réseaux sociaux étaient encore "partiellement" touchés mercredi matin, selon la porte-parole.
Les cinq opérateurs de téléphonie mobile ont été priés lundi de prendre des "mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images" par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC).
L'opération ville morte a été organisée sur deux jours par le "Rassemblement" de l'opposition qui demande la publication d'un calendrier électoral.
Le président Joseph Kabila est toujours au pouvoir alors que son deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Il ne peut pas se représenter d'après l'actuelle Constitution.
Des élections devaient avoir lieu d'ici fin 2017, d'après un accord pouvoir-opposition. Les autorités avancent qu'elles seront sans doute retardées en raison des violences dans la région du Kasaï (centre), où le recensement des électeurs n'a pas encore commencé.
Avec AFP