Un porte-parole du HCR, Leo Dobbs a, au cours d’un point de presse à Génève, dénoncé le fait que le Conseil national de transition (CNT, parlement transitoire Centrafricain) ait rejeté les dispositions du projet de loi électorale permettant aux réfugiés centrafricains de voter.
"Ceux qui souhaitent voter doivent maintenant d'abord revenir en Centrafrique, où les tensions et violences continues rendent tout retour dangereux pour la plupart des gens", a déploré M. Dobbs.
Selon le HCR, plus de 460.000 réfugiés centrafricains (un dixième de la population) ont fui leur pays pour s’installer principalement au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo. Environ 190.000 d'entre eux sont éligibles, dont 80 à 90% de musulmans, soutient le HCR qui prévient qu’empêcher une partie de la population de participer aux élections pourrait mettre en danger le processus national de réconciliation. Le HCR demande aux autorités centrafricaines de revenir sur leur décision.
Nous sommes convaincus que ce serait un sérieux revers, pour ne pas dire dangereux, d'exclure les réfugiés des élections qui sont l'aboutissement d'un processus politique où les réfugiés ont contribué et qui a été mené dans un esprit de transparence et d'inclusion, fait valoir le HCR dans un communiqué.
L’élection présidentielle a été fixée au 18 octobre prochain, après un troisième report.
Avec AFP