M. Ban a fait cette recommandation dans un rapport transmis la semaine dernière au Conseil de sécurité où il se montre pessimiste sur une issue au conflit.
Les renforts demandés comprennent 600 policiers et 500 soldats ainsi que 13 "ressources aériennes supplémentaires" comme des hélicoptères, une compagnie du génie qui sera déployée à Bentiu (nord) et des hôpitaux de campagne qui seront installés à Bentiu et dans la capitale Juba.
Les Casques bleus, déjà au nombre de 12.500 environ, protègent notamment 180.000 civils réfugiés dans six bases des Nations unies dans tout le pays.
En dépit de l'accord de paix signé le 26 août entre le gouvernement sud-soudanais et les rebelles menés par Riek Machar, les combats n'ont jamais vraiment cessé.
"Les violations du cessez-le-feu et l'incapacité des belligérants à respecter les dates limites pour les premières phases de l'application de l'accord de paix font douter de leur engagement en faveur du processus de paix", estime M. Ban. "Il y aura probablement de nouveaux retards" dans l'application de l'accord, estime-t-il.
M. Ban redoute aussi des "tueries en représailles" après les atrocités commises depuis le début du conflit il y a près de deux ans, ainsi qu'une "escalade de la violence entre communautés".
L'armée sud-soudanaise, loyale au président Salva Kiir, a annoncé avoir commencé lundi avec retard son retrait de Juba.
L'accord du 26 août prévoit un retrait de toute force militaire dans un rayon de 25 km autour de Juba sous 90 jours, soit dans les jours qui viennent. Le retard pris rend quasiment impossible d'achever ce redéploiement dans les délais prévus.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, sous les auspices des Etats-Unis, avant de replonger en décembre 2013 dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques, alimentées par la rivalité entre le chef de la rébellion Riek Machar, ancien vice-président, et l'actuel chef d'Etat Salva Kiir.
Quelque 12.500 soldats et policiers ont été déployés par les Nations unies dans le pays dans le cadre de la Mission de l'ONU. Les combats et les massacres ont provoqué une grave crise économique et humanitaire et déplacé plus de 2,2 millions de personnes.
AVec AFP