La police judiciaire avait "invité" jeudi M. Fayulu à se présenter lundi en vue de fournir "des renseignements utiles", en lien avec une plainte déposée contre lui par un citoyen congolais, l'accusant d'incitation à la haine tribale. La police a annoncé samedi le report de cette convocation à une date ultérieure, non précisée.
"Je suis un républicain, si la police lance une nouvelle convocation ou invitation, je me rendrai à la police accompagné de mes avocats et du peuple", a déclaré à l'AFP Martin Fayulu alors qu'environ deux cents partisans de M. Fayulu manifestaient dans l'enclos de la résidence de l'opposant.
A Kikwit, chef-lieu de la province du Kwilu et région d'origine de M. Fayulu, environs trois cents personnes (des jeunes essentiellement) encadrés par la police ont manifesté lundi pour protester contre sa convocation, a constaté un correspondant de l'AFP.
La police a lancé des gaz lacrymogènes en riposte à des jets de pierres, selon cette source.
"Nous nous insurgeons contre la convocation de Martin Fayulu par une justice injuste et une justice instrumentalisée", selon un mémo lu puis déposé au parquet de Kikwit.
Candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre, M. Fayulu revendique la victoire avec 60% des voix. Un autre opposant Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur du scrutin par la commission électorale et la Cour constitutionnelle.
La semaine dernière, M. Fayulu, avait appelé à la démission de M. Tshisekedi au cours d'un meeting à Kinshasa devant plusieurs milliers de ses partisans, à son retour d'une tournée à l'étranger.