"J'avais mal aux dents, je suis allé chez le dentiste. Je suis sorti de chez le dentiste: bonjour, deuxième brigade de police, vous êtes interpellé", a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant qu'il était en train d'être "emmené quelque part".
Moins d'une heure après avoir annoncé son interpellation, Alexeï Navalny a indiqué avoir été libéré. "Ils m'ont proposé de me déposer quelque part. J'ai refusé et je suis allé au travail. Je ne comprends pas ce qui s'est passé et pourquoi sept personnes m'ont arrêté", a-t-il déclaré sur Twitter.
L'opposant, emmené à un poste de police, a indiqué s'être vu remettre un acte d'accusation pour "violation répétée" de la loi sur l'organisation des manifestations, une infraction passible de 30 jours de détention.
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Alexeï Navalny avait pour la dernière fois été brièvement interpellé le 28 janvier, lors d'une manifestation qu'il avait organisée à travers le pays pour dénoncer la "supercherie" de la présidentielle, à l'issue de laquelle Vladimir Poutine devrait sans surprise remporter un quatrième mandat.
Il avait été libéré le jour-même, une "stratégie fourbe" afin de le condamner à une date plus proche du scrutin, selon l'opposant.
"Si on me place en détention le 28 janvier, je serai en liberté le 28 février. Et Poutine souhaite que je sois isolé juste avant les élections et si possible, pendant les élections", avait-il écrit.
Il avait ensuite été entendu par la police, accusé d'avoir utilisé la violence contre des membres des forces de l'ordre durant ses quelques heures de détention, ce qu'il a démenti.
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Déclaré inéligible en raison d'une condamnation judiciaire qu'il estime orchestrée par le Kremlin, l'opposant a appelé ses partisans à boycotter et à surveiller l'élection présidentielle.
Jeudi, Alexeï Navalny a également annoncé sur Twitter que son bras droit, Léonid Volkov, avait également été interpellé à l'aéroport Cheremetievo de Moscou.
"Ils ont arrêté Volkov à Cheremetievo, il devait s'envoler pour la Bachkirie, l'une des régions les plus importantes en ce qui concerne l'organisation de la surveillance de l'élection" du 18 mars, a déclaré l'opposant.
Un proche d'Alexeï Navalny, Roman Roubanov, a été condamné mercredi par la justice russe à 10 jours de détention pour avoir participé à l'organisation de la manifestation du 28 janvier.
Avec AFP