M. Sonko, 48 ans, devait répondre de diffamation, injures et faux contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang au cours de ce procès sous haute tension, dans une capitale quadrillée par les policiers et les gendarmes.
"Avec deux mois avec sursis, Sonko reste éligible", ont déclaré à l'AFP deux de ses avocats, Mes Bamba Cissé et Cheikh Khoureyssi Ba. Aucune confirmation de cette assertion n'a été obtenue par ailleurs dans un premier temps.
Derrière ce procès en diffamation, c'est en effet la candidature déclarée de M. Sonko à la présidentielle de février 2024 qui est en jeu. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation pour diffamation.
L'opposant, arrivé troisième de la présidentielle en 2019, ainsi que ses supporteurs crient à l'instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place qui chercherait à l'éliminer politiquement et à dégager la voie pour le sortant Macky Sall. M. Sonko a juré de ne pas se laisser faire.
Outre les deux mois de prison assortis du sursis, le tribunal a condamné M. Sonko, absent à l'audience, à verser 200 millions de francs CFA (300.000 euros) au ministre. Il l'a relaxé des délits d'injures et de faux.