L’opposant est en grève de la faim pour exiger la libération des détenus politiques. Il devait être évacué par ambulance vers le Ghana.
"M. Habia devrait suivre des soins à Accra (Ghana), mais l'ambulance qui le transportait n'a pu traverser la frontière", a expliqué à l'AFP Achille Mensah, son conseiller en communication.
"Les agents du service d'immigration togolais ont estimé qu'ils n'étaient pas au courant de son évacuation, alors qu'on avait toutes les autorisations", a-t-il précisé, soulignant que les tractations pour son évacuation au Ghana étaient toujours en cours.
L'opposant avait commencé devant l’ambassade des Etats-Unis avant de s'installer devant l’ambassade du Ghana au Togo.
Le Ghana avait envoyé un avion médicalisé pour évacuer l’opposant mal en point, mais les autorités togolaises y ont opposé un refus.
Interrogé sur la question sur une radio locale, le ministre de la Sécurité Yark Damehane a estimé que l’opposant Habia faisait de la comédie.
La coordinatrice de la Coalition de 14 partis, la C14, rencontrée sur les lieux a dénoncé une tentative d’assassinat. Pour elle, la manière de procéder du gouvernement ne va pas dissuader les opposants à continuer la lutte.