Les opposants à Zanzibar annoncent qu’ils ne feront pas le déplacement de Dar es Salaam où plusieurs chefs d'Etat africains sont attendus jeudi pour la prestation de serment de John Magufuli, nouvellement élu président de la Tanzanie.
"Personne ne semble se soucier de ce qui nous préoccupe, à savoir l'annulation - que nous contestons - des élections", a déclaré Nassor Ahmed Mazrui, le secrétaire-général adjoint du principal parti d'opposition de l'archipel, le Front civique uni (CUF).
La Commission électorale de Zanzibar a décidé le 28 octobre d'invalider, en raison de fraudes, les élections qui s'étaient déroulées trois jours plus tôt sur l'archipel et d'y convoquer un nouveau scrutin.
Quelque 500.000 électeurs avaient été appelés aux urnes pour élire le président de l'archipel et les parlementaires locaux, en même temps que le président et les députés tanzaniens.
Dès le lendemain des élections, Seif Sharif Hamad, vice-président de Zanzibar et chef du CUF, s'était déclaré vainqueur de la présidentielle locale, avant toute annonce officielle de résultats.
Candidat du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, M. Magufuli a obtenu 58,46% des voix et largement devancé son principal rival Edward Lowassa (39,97%), membre du Chadema (Parti pour la démocratie et le développement).
La journée de jeudi a été déclarée fériée pour permettre aux Tanzaniens de suivre la prestation de serment de M. Magufuli, qui succède à Jakaya Kikwete, lequel ne s'est pas représenté à l'issue de son second mandat, conformément à la Constitution.
Samia Suluhu Hassan, originaire de Zanzibar, deviendra la première femme vice-présidente de Tanzanie.
Avec AFP