L’annonce a suscité de la tension dans le pays alors que les résultats des élections tenues dimanche dernier devraient être connus jeudi.
Selon Jecha Salim Jecha, le président de la ZEC, un nouveau scrutin devra avoir lieu à Zanzibar. Mais il n'en a pas précisé de date.
"Je suis convaincu que le processus (électoral) n'a pas été équitable et qu'il y a eu des infractions à la loi", a justifié M. Jecha, qui a évoqué des fraudes, dont des cas d'électeurs ayant voté plusieurs fois.
Quelques 500.000 Zanzibarites étaient inscrits sur les listes électorales et devaient voter dimanche pour désigner leur propre président et leurs députés, mais aussi le nouveau président tanzanien.
L'annulation de l'élection sur l'archipel a des répercussions à l'échelle de l'union. Elle devrait a minima provoquer un retard dans l'annonce des résultats nationaux. La Tanzanie est née en 1964 de la fusion entre le Tanganyika continental et Zanzibar.
Le candidat du parti au pouvoir était en tête mercredi pour l'élection présidentielle nationale, après un décompte des voix dans environ la moitié des circonscriptions. Mais l'opposition contestait déjà ces résultats, accusant le pouvoir, la Commission électorale nationale (NEC) et la police d'orchestrer des fraudes.
Avec 2.461.771 voix (56,51% des suffrages exprimés), John Magufuli, du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM) au pouvoir, devançait son principal adversaire Edward Lowassa, qui totalisait 1.764.785 voix (41,67%), après un décompte portant sur 133 des 264 circonscriptions, selon des résultats annoncés mardi soir par la NEC.
A Zanzibar, l'actuel vice-président et chef du principal parti d'opposition de l'archipel, le Front civique uni (CUF), Seif Sharif Hamad, s'était déclaré dès lundi vainqueur de l'élection présidentielle locale, avant toute annonce officielle de résultats.
Il avait affirmé avoir recueilli 52,87% des suffrages exprimés, contre 47,13% au président Ali Mohamed Shein, du CCM. Les deux hommes se partagent actuellement le pouvoir au sein d'un gouvernement de coalition.
Avec AFP