"Le pouvoir a tout préparé à sa guise, aussi bien la liste électorale que le matériel électoral pour préparer une fraude à grande échelle", a déclaré lors d'une conférence de presse Jemil Ould Mansour, chef du parti islamiste Twassoul et dirigeant d'une coalition de huit partis et mouvements opposés au référendum.
Le "pouvoir pousse les gens à la violence en s'opposant à toute forme de manifestation contraires à son projet", a-t-il ajouté.
A l'issue d'une campagne houleuse, quelque 1,4 million de Mauritaniens se prononcent samedi par référendum sur un changement de la Constitution prévoyant notamment la suppression du Sénat, au grand dam des sénateurs et de l'opposition radicale, qui dénonce un "coup de force" du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
La police a dispersé jeudi à coups de gaz lacrymogène et de matraque des opposants qui tentaient de se rassembler dans trois quartiers de la capitale Nouakchott. Ces marches avaient été interdites par les autorités.
La violence "n'est pas notre choix" mais il "finira pas s'imposer aux gens", a averti M. Ould Mansour, en estimant que "seul le pouvoir en endossera la responsabilité".
Les bureaux de vote doivent ouvrir de 07H00 à 19H00 GMT dans ce vaste pays en grande partie désertique limitrophe du Sénégal, du Mali, de l'Algérie et du Sahara occidental.
Le vote de la population civile est précédé vendredi par celui des membres des forces armées et de sécurité, pour lesquelles 70 bureaux sont réservés dans tout le pays, dont une dizaine à Nouakchott, selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Le nombre de votants militaires est tenu secret et leurs urnes ne seront comptées que demain en même temps que les votants civils", selon la Céni.
Les résultats du vote sont attendus en début de semaine prochaine.
Avec AFP