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L'opposition continue de contester la loi électorale au Sénégal


Au Sénégal, l’opposition affirme que les acquis démocratiques sont remis en cause. Elle accuse le pouvoir d’épuration des potentiels candidats à la présidentielle avec l’emprisonnement des principaux challengers mais aussi et surtout le vote d’une loi sur le parrainage des candidats à la présidentielle. Malgré les fortes contestations de l’opposition et de nombreux troubles dans la capitale, le texte a été adopté par l’Assemblée Nationale.

C’est devant la cour de justice de la CEDEAO que l’opposition sénégalaise compte poursuivre la bataille pour obtenir l’annulation de cette loi sur le parrainage qu’elle juge antidémocratique.

Arrêté lors des manifestations puis relâché, Idrissa Seck, opposant et ancien Premier ministre, affirme que cette décision est motivée par la faillite de l’Etat sénégalais.

Reportage de Seydina Aba Gueye, correspondant à Dakar pour VOA Afrique
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"La République s’est effondrée. Il faut que les gens le sachent. Il n’y a plus de République au Sénégal. Il y a une dictature rampante, debout, volante et violente de constitution".

Du côté de la majorité présidentielle, on estime que cette loi est une consolidation de la démocratie au Sénégal.

"L’enjeu de ce parrainage, c’est réorganiser et rationaliser le vote pour que le jour du vote qu’on ne se retrouve pas avec une inflation de candidats qui rend le vote impossible", affirme Abdou Fall, ancien ministre d’Etat et membre de la majorité présidentielle.

"Le premier critère de la démocratie, c’est la référence aux citoyens. La démocratie n’a pas de sens sans le suffrage universel. Avec le parrainage on ne vous demande pas de faire voter, mais de faire valider votre candidature par des citoyens".

Révision électorale au Sénégal (vidéo)
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>> Lire aussi : Des manifestants contre la loi électorale libérés au Sénégal

L’opposition soupçonne le pouvoir d’avoir des arrières-pensées politiques en introduisant cette loi à quelques mois de la présidentielle. Des appréhensions jugées légitimes par le directeur exécutif d’Amnesty International, Seydi Gassama.

"Attendre à moins d’un an des élections pour proposer des réformes, même si cette réforme n’est pas mauvaise en soi, elle pose problème", estime-t-il.

"La classe politique ne s’y attendait pas, elle considère que le temps qui leur est imparti pour satisfaire cette nouvelle exigence du code électoral est extrêmement limité. Et qu’il y a d’autre part beaucoup de pièges et des pièges réels avec cette affaire de parrainage".

Avec la nouvelle loi sur le parrainage, il faudra désormais recueillir 52 000 signatures de citoyens pour espérer être candidat à la présidentielle sénégalaise. Jugée antidémocratique par l’opposition, la loi sur le parrainage est au contraire perçue comme une consolidation démocratique par le pouvoir.

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