L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) propose "la prorogation jusqu'en 2023 du mandat du président Sassou Nguesso avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s'y attachent, et avec interdiction pour lui de se présenter à la prochaine élection présidentielle", a déclaré Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de ce parti d'opposition, au cours d'une conférence de presse.
En "vérité, il ne peut y avoir d'élections crédibles (...) en l'absence d'un corps électoral fiable", a-t-il ajouté.
M. Tsaty a par ailleurs estimé que "l'introduction de la biométrie, la restructuration de la Commission d'organisation des élections et le découpage électoral" ne peuvent être réalisés en moins de deux ans "en tenant compte de l'exécution du programme avec le Fonds monétaire international (FMI)".
Selon la Constitution de 2015, en vigueur, M. Sassou (76 ans dont 35 ans à la tête du Congo) a le droit de se présenter à la présidentielle de 2021 et pour la dernière fois en 2026.
Le leader de l'UPADS, qui est également chef de file de l'opposition, a exigé "le retour de tous les exilés politiques reconnus comme tels".
Au terme de la présidentielle contestée de 2016, l'UPADS avait pris acte de la victoire du président Sassou Nguesso au Congo.
Après ce scrutin, le général Jean-Marie Michel Mokoko (ancien chef d'état-major de l'armée) et l'ancien ministre André Okombi Salissa, candidats malheureux, ont été arrêtés. Les deux hommes ont ensuite été jugés et condamnés chacun à 20 ans de travaux forcés pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État et détention illégale d'armes de guerre".
Le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) tient son cinquième congrès de vendredi à lundi avec en ligne de mire l'élection présidentielle prévue en 2021.