Candidat du principal parti d'opposition Chadema, Tundu Lissu a qualifié ces scrutins d'"imposture totale", évoquant par avance des résultats "illégitimes". Les premiers chiffres partiels de la présidentielle donnent John Magufuli en tête avec environ 85% des voix dans les 32 circonscriptions sur un total de 264.
"Nous n'acceptons et ne reconnaissons aucun résultat issu de ce processus", mené par un "gang qui a décidé de rester au pouvoir coûte que coûte" a accusé M. Lissu, estimant que "le changement démocratique n'est pas possible en Tanzanie".
Dénonçant "une fraude électorale d'une ampleur sans précédent", cet avocat de 52 ans, qui a su revigorer une opposition largement étouffée ces dernières années, a appelé ses supporters à des manifestations "démocratiques et pacifiques" et au soutien de la communauté internationale.
L'ambassade américaine en Tanzanie a fait état jeudi d'"assertions crédibles concernant d'importantes fraudes et intimidations".
Elle estime que "ces irrégularités et les victoires par des écarts considérables sèment de sérieux de doutes sur la crédibilité des résultats annoncés".
La Tanzanie n'autorise pas de contestation en justice du résultat de la présidentielle, procédure pourtant possible pour les législatives.