"C'est un grand désavoeu populaire pour le processus", démarré par le gel du Parlement et le limogeage de son Premier ministre le 25 juillet 2021, avant d'accaparer tous les pouvoirs. Ce scrutin montre que très très peu de Tunisiens cautionnent la démarche de Kais Saied”.
C’est ce qu’a déclaré, dans un entretien téléphonique à l'AFP, dimanche, Ahmed Nejib Chebbi, le président du Front de salut national, dont fait partie le mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire de M. Saied.
"92% ont tourné le dos à son processus illégal qui bafoue la Constitution" et le vote de samedi a été, selon M. Chebbi, précédé par "un grand désavoeu international" lors de la récente visite de M. Saied aux Etats-Unis, où il a reçu "une fin de non recevoir" à son processus politique.
"Le processus politique est désavoué intérieurement et extérieurement", a insisté M. Chebbi. Il appelle les autres formations politiques à "s'entendre sur la nomination d'un haut magistrat" capable de "superviser une nouvelle élection présidentielle".
C’est le pire taux de participation à des élections en Tunisie depuis la Révolution de 2011 qui avait chassé du pouvoir l’ancien président Zine EL Abidine Ben Ali et fait émerger la première démocratie du monde arabe.