La capitale Kampala a retrouvé un peu de vie avec la réouverture des marchés d'alimentation, des commerces de gros, des garages, des ateliers, des cabinets d'avocats, des quincailleries, fermés depuis plus d'un mois.
L'Ouganda avait été l'un des premiers pays africains à imposer le confinement fin mars. Avec seulement 97 cas de Covid-19 officiellement recensés et aucun décès, il a donc décidé de lever certaines restrictions, à l'instar du voisin rwandais.
"Nous devons lentement et prudemment commencer à rouvrir, mais sans mettre à mal les bons résultats que nous avons obtenus jusqu'ici", a déclaré lundi soir le président Yoweri Museveni dans un discours à la Nation.
Tout en annonçant que le confinement resterait en place pour au moins deux semaines supplémentaires, il a précisé que le port du masque devenait obligatoire dans les lieux publics. Mais cette consigne était encore peu respectée mardi, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les écoles restent fermées et toute circulation automobile interdite, même si quelques véhicules privés se sont aventurés hors de la capitale mardi. Les restaurants peuvent ouvrir, mais ne peuvent que servir de la nourriture à emporter.
De nombreux Ougandais, éprouvés par les difficultés économiques, semblent reprocher au gouvernement de ne pas avoir accéléré le déconfinement.
"Rouvrir les commerces c'est bien, mais sans transport public c'est très loin d'être suffisant pour nous permettre de relancer les affaires", a déploré Alex Wairagala, commerçant dans le centre commercial de Kikuubo, dans la capitale.
"Il y a moins de clients (qu'avant) et ceux qui viennent ont moins d'argent", a-t-il constaté.