Après l'échec d'un précédent round de discussions en février, des dizaines de délégués du gouvernement et des différents groupes rebelles se sont rendus à Addis Abeba pour ces nouvelles négociations, supervisées par l'organisation régionale Igad.
"Il serait injuste de prétendre que la décision de l'UA de prendre des mesures punitives contre ceux qui tuent ou contribuent chaque jour à tuer des gens est injustifiable", a prévenu Kwei Quartey, le vice-président de la Commission de l'UA.
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L'Union africaine et ses partenaires "le feront (prendre des sanctions) sans faillir", a-t-il affirmé.
L'échec de février amène toutefois à se montrer prudents, les observateurs soulignant que les positions des uns et des autres sont encore très éloignées et que le gouvernement semble avoir pris le dessus militairement, ce qui l'incite peu au compromis.
Ces discussions, prévues pour durer cinq jours, visent à réactiver un accord de paix conclu en août 2015 et maintes fois foulé aux pieds depuis.
Elles doivent tourner notamment autour de nouvelles modalités de partage du pouvoir et de nouveaux arrangements sécuritaires, les points les plus contestés qui ont empêché tout accord jusqu'à présent.
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La pression de la société civile sud-soudanaise se fait chaque jour plus forte en faveur de la paix. "Dans l'histoire du monde, toutes les guerres se terminent par le dialogue", a rappelé l'archévêque Justine Badi, l'un des principaux leaders religieux sud-soudanais.
Deux ans après sa partition avec le Soudan, le Soudan du Sud s'est enfoncé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
Depuis, de nombreux cessez-le-feu ont été signés, sans jamais être respectés. Le dernier en date avait été signé le 24 décembre à Addis Abeba, sous l'égide de l'Igad. Il avait été violé dès son entrée en vigueur.
Les partenaires internationaux du Soudan du Sud ont manifesté de plus en plus ouvertement ces dernières mois leur agacement à l'égard des dirigeants sud-soudanais.
Avec AFP