"Les observateurs de longue durée couvriront l'ensemble des dix provinces (du pays), dans les villes comme dans les campagnes. Ils surveilleront tout le processus électoral, avant, pendant et après le jour du vote", a déclaré devant la presse le chef adjoint de cette mission, Mark Stevens.
Un total de 44 observateurs sont déjà à pied d'œuvre, selon M. Stevens, leur nombre passera à 140 le jour du scrutin.
Les scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet sont les premiers organisés depuis la démission en novembre du président Robert Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe d'une main de fer depuis son indépendance en 1980.
Le nouveau chef de l'Etat Emmerson Mnangagwa, candidat du parti au pouvoir la Zanu-PF à la présidentielle, a promis des élections libres, transparentes et honnêtes.
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Mais ses critiques en doutent. Ils rappellent que M. Mnangagwa a été un des exécuteurs de la répression de l'ère Mugabe, pendant laquelle les scrutins ont été entachés de fraudes et de violences.
Le nouveau régime zimbabwéen, qui tente de renouer avec l'Occident, a invité la communauté internationale, dont l'UE et le Commonwealth, à venir observer les élections de 2018.
"Nous sommes très contents de déployer notre mission", a assuré M. Stevens. "La mission de l'UE est impartiale et n'intervient pas dans le processus électoral", a-t-il rappelé.
La dernière mission électorale de l'UE au Zimbabwe remonte à 2002. Son chef avait été expulsé avant la présidentielle.
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Dans la foulée, Bruxelles avait adopté des sanctions contre Robert Mugabe et plusieurs ses proches, accusant le régime d'atteintes aux droits de l'Homme.
Sauf énorme surprise, Emmerson Mnangagwa est assuré de remporter la présidentielle face à une opposition orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.
Avec AFP