L’UE rappelle, dans une déclaration faite samedi, que sa Mission d'Observation Electorale a suivi le processus électoral jusqu’à son terme, y compris l’annonce des résultats officiels. Mais elle dénonce le non-respect du protocole d'accord signé avec le gouvernement qui ne lui a laissé qu'un accès très limité au processus de recours et de contentieux.
"L'UE regrette par ailleurs que le travail de la mission d'observation de l'Union Africaine n'ait pu être exploité davantage. Des lors, la confiance du peuple gabonais concernant l'intégrité du processus électoral peut, légitimement, être mise en doute ", indique-t-elle dans la déclaration.
L’UE appelle, dans le même temps, l'ensemble des parties prenantes gabonaises à faire preuve de retenue et à s’abstenir de recourir à la violence. Elle se réfère aux graves tensions qui ont marqué les élections.
"La sécurité des responsables politiques doit être garantie. Les forces de sécurité doivent agir en conformité avec les principes de l'état de droit, dans le plein respect des droits de l’homme", souligne le texte.
L’UE se déclare par ailleurs prête à soutenir les efforts de l’Union africaine et des Nations unies dans leur a résoudre les graves tensions.
"Les clivages, profonds, nécessitent une réponse politique, seule de nature à préserver la stabilité et l'unité du pays, renforcer la confiance des Gabonais et donner une véritable légitimité aux institutions", soutient l’UE. "En vue des futures élections, le besoin d'une réforme du système électoral s'impose, de façon à le rendre plus crédible", poursuit-elle.