Une forte présence de la police y a été signalée.
La police a procédé à des arrestations, ravivant la colère des étudiants.
La police et les étudiants se sont faits face tout au long de la journée.
"Les policiers tiraient en l’air et parfois à gauche ou à droite, mais les étudiants dispersés revenaient," signale une source sur place à VOA Afrique.
"Aucun blessé ni mort n’a jusque-là été enregistré," précise ce témoin.
Le mouvement des étudiants, lancé tôt le matin, ne s'est pas propagé en ville.
Quelques jeunes des quartiers environnant se sont joints aux étudiants et exigeaient la libération de 13 de leurs camarades arrêtés en début des manifestations.
"Nous exigeons la démission de Corneille Nangaa (NDLR : le président de la Commission électorale nationale indépendante), et de Bruno Tshibala (NDLR : le Premier ministre) pour incapacité d’offrir des élections au peuple dans le délai convenable," ont indiqué certains manifestants à des journalistes sur place.
Ces revendications étaient même visibles sur des écriteaux bandits par des étudiants.
D’autres étudiants affirmaient plutôt protester contre les coupures fréquentes d’eau et d’électricité sur le campus universitaire.
Les manifestants vociféraient et scandaient des chansons hostiles au pouvoir, réclamant la libération de leurs camarades.
La police les a interpellés pour avoir brûlé des pneus et surtout pour avoir brutalisé les élèves dans les écoles avoisinantes, créant ainsi la psychose.
La semaine dernière, la CENI a annoncé qu’il faudrait 504 jours après l’enrôlement des électeurs pour tenir les élections.
L’enrôlement encore en cours devra se poursuivre jusqu’à fin janvier prochain dans le Kasaï, région qui a été secouée par les violences depuis août 2016.
La RDC est en crise à cause de la non-tenue des élections.
Le président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis décembre 2016, s’est maintenu au pouvoir grâce à un accord signé avec l’opposition le 31 décembre 2016.
La Constitution lui interdit de briguer un autre mandat pour en avoir déjà fait plus de deux à la tête du pays, mais elle lui autorise de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.