Parmi les étudiants exclus figure Sita Diabiri, secrétaire général de l'Union des étudiants nigériens à l'université de Niamey (UENUN).
La section de Niamey du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS) est entrée en grève le 20 février pour exiger "l'exclusion" des étudiants agresseurs et la "dissolution" de la Commission des affaires sociales et de l'ordre (CASO), l'organe estudiantin qui fait office de police sur le campus universitaire.
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D'après le SNECS, l'agression de leur collègue était intervenue le 7 février, alors que des éléments de la CASO réglementaient la circulation des bus des étudiants.
Sita Diabiri avait estimé que c'était "une altercation mineure" et que "les revendications" du SNECS étaient "totalement déplacées". Il avait déclaré que les étudiants avaient même "présenté des excuses dans une lettre" au SNECS et approché le syndicat "pour trouver une solution" à la crise qui paralyse l'université et ses 23.000 étudiants.
Dans un communiqué, l'Union des scolaires nigériens (USN, un syndicat auquel est affiliée l'UENUN) a dénoncé "une manœuvre" visant à "écarter" des étudiants "déterminés" pour la cause estudiantine. Le syndicat condamne des exclusions "injustes, disproportionnées, illégales et arbitraires" et demande la "réhabilitation immédiate et sans condition" des étudiants concernés.
"Les sanctions disciplinaires" contre les cinq étudiants sont "régulières" et c'est "une commission d'enquête" qui a permis "d'identifier les responsables" de l'agression, a soutenu sur une télévision locale Nabara Daré, le secrétaire général du SNECS.
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Les autorités n'ont pas encore réagi à ce bras de fer entre étudiants et enseignants. Depuis près d'un an, les étudiants réclament "des sanctions judiciaires" après la mort le 10 avril 2017 d'un étudiant tué lors d'une manifestation violemment réprimée par les forces de l'ordre sur le campus.
Avec AFP