L'institution financière a annoncé dans un communiqué avoir débloqué une enveloppe budgétaire directe d'un montant de 80 millions de dollars (72 millions d'euros).
L'affaire dite du "cashgate" a éclaté en 2013 avec la révélation d'une série de détournements de fonds impliquant des dizaines de fonctionnaires, hommes d'affaires et dirigeants politiques. Environ 30 millions de dollars avaient disparu des caisses de l'Etat.
Quatre personnes ont été condamnées à des peines de prison.
Ce scandale a entraîné le retrait de l'aide au Malawi de nombreux pays étrangers, pour un montant de l'ordre de 150 millions de dollars. Son effet a été désastreux pour le pays, dont le budget dépend à 40% de l'aide étrangère.
L'affaire a aussi contribué à la défaite de la présidente Joyce Banda lors des élections en 2014, au profit de son adversaire Peter Mutharika qui s'était engagé à lutter contre la corruption.
Le Malawi "a adopté des réformes très importantes", s'est réjouie la responsable locale de la Banque mondiale, Laura Kullenberg. "Il est primordial de poursuivre cet élan et d'approfondir ces réformes pour sortir le Malawi de la vulnérabilité et le remettre sur la voie du développement", a-t-elle ajouté.
Le président Mutharika s'est réjoui de cette décision qui, a-t-il dit à la télévision nationale, constitue "une vote de confiance sur la façon dont nous dirigeons notre économie".
"Nous espérons maintenant la même chose d'autres (donateurs) comme l'Union européenne ou la Banque africaine de développement", a poursuivi le chef de l'Etat.
Selon Mme Kullenberg, l'aide versée par la Banque mondiale est destinée essentiellement au secteur agricole et au renforcement du contrôle et de la transparence en matière fiscale.
Avec AFP