Africa's Pulse, une publication du groupe de la Banque mondiale sur les perspectives économiques de l'Afrique, table sur une croissance de 5,2% du PIB africain en 2015-16, contre 4,6% en 2014.
Dans un communiqué, la Banque mondiale indique que les économies africaines « continuent de se développer à un rythme soutenu malgré une croissance mondiale plus faible que prévue et une stagnation, voire une baisse du prix des matières premières ».
Cet essor est dû entre autre à la hausse importante des investissements publics dans les infrastructures, l'augmentation de la production agricole ainsi que le développement des services dans les domaines du commerce, des télécommunications, des transports et de la finance.
Néanmoins, la Banque mondiale s’inquiète de la propagation du virus à Ebola en Afrique de l’Ouest, dont l’impact économique pourrait avoir des répercussions catastrophiques pour les Etats concernés.
A quelques jours des réunions annuelles des institutions de Bretton Woods - Banque mondiale et Fonds monétaire international (FMI) - ici à Washington, l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard a chiffré la croissance mondiale en 2015 à seulement 3,8 %, soit 0,2 % de moins que prévu auparavant. C'est dû, a-t-il dit, à la faiblesse de la zone euro, au débrayage de l’économie Russe sous l'impact des sanctions internationales, et à la médiocrité de la performance du Brésil, en proie à des incertitudes politiques.
M. Blanchard se faisait l'écho de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Dans un récent discours devant un groupe d’étudiants de l'université Georgetown, elle avait constaté que « six ans après le début de la crise financière, on observe la faiblesse persistante de l'économie mondiale. Les pays sont toujours aux prises avec les séquelles de la crise, y compris le fardeau de la dette et le chômage ».
En outre, avait-t-elle poursuivi, « quelques nuages sérieux » s’empilent à l'horizon, notamment, la faiblesse à long terme de la croissance. Car si les particuliers s’attendent à sa chute, ils réduisent leurs investissements et leurs dépenses de consommation, et l'on entre dans une spirale destructive, observée notamment au Japon ces vingt dernières années