Lundi, Ronald Vitiello, directeur adjoint du service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis, avait dit avoir reçu un message du gouverneur de Californie Jerry Brown, selon lequel celui-ci "ne participerait pas" au déploiement de la Garde nationale.
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M. Brown a cependant annoncé mercredi dans un communiqué que, faisant "suite à son engagement à lutter contre la criminalité transnationale", l'Etat de Californie allait "mobiliser jusqu'à 400 membres de la garde nationale pour combattre les gangs, les trafiquants d'êtres humains, les armes illégales et les passeurs de drogues à travers l'Etat, le long de la côté et de la frontière américano-mexicaine".
Jerry Brown a pris cette décision après avoir obtenu "l'assurance que le gouvernement fédéral financerait la mission" entièrement, et ces gardes s'ajouteront aux 250 déjà à pied d'oeuvre dans le grand Etat de l'ouest américain, un bastion démocrate.
Le gouverneur insiste: les militaires ne participeront pas à "l'application des lois sur l'immigration ou à la construction d'une barrière à la frontière".
Mardi, le président républicain avait twitté que "Jerry Brown et la Californie ne recherchent pas la sécurité le long de leur très poreuse frontière. Il n'arrive pas à se décider pour que l'armée de réserve patrouille et protège la frontière. Le taux de criminalité élevé va encore grimper. Le mur très attendu à San Diego a déjà commencé" à être bâti.
La Californie et le gouvernement américain sont en proie à une joute politique et légale sur l'immigration et l'environnement, Jerry Brown ayant notamment déclaré que son Etat était un "sanctuaire" et ne coopèrerait pas avec la police fédérale de l'immigration.
Mardi, Jerry Brown avait balayé les accusations du président, affirmant qu'à sa connaissance un accord était atteint même s'il devait être officialisé.
La semaine dernière, il s'était dit prêt à déployer des militaires si leur mission n'était pas focalisée sur l'immigration clandestine mais sur la criminalité.
Mardi lors d'une conférence de presse, il avait répété ses arguments en réaction au tweet présidentiel: "le trafic de drogue ou d'êtres humains, les armes à feu qui vont au Mexique vers les cartels, tout cela c'est combattre la criminalité pour moi".
"Essayer d'attraper des mères et des enfants désespérés, des mineurs non accompagnés venus d'Amérique centrale, c'est autre chose", avait-il ajouté.
"Nous voulons nous montrer coopératifs", avait-il encore insisté.
La Garde nationale, un corps de réserve de l'armée qui est déjà intervenu à la frontière en 2006, 2008 et 2010, a déployé quelques 960 militaires dans les Etats frontaliers d'Arizona, Nouveau Mexique et Texas, tous trois gouvernés par des républicains.
Avec AFP