"Je peux vous assurer de mon engagement personnel et sans réserve, que sous ma direction la CIA ne reprendra pas un tel programme d'interrogatoire et de détention", a-t-elle affirmé devant une commission sénatoriale, alors qu'elle a été impliquée dans des interrogatoires où des militants présumés d'Al-Qaïda avaient été torturés en 2002.
"Mon code moral est solide. Je ne permettrais pas à la CIA de poursuivre des activités que j'estimerais amorales, même si elles étaient techniquement légales. Je ne le permettrais pas du tout", a-t-elle assuré, alors qu'un sénateur lui demandait si elle obéirait à un ordre du président dans ce sens.
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Ginal Haspel a rappelé que les pratiques utilisées à l'époque étaient déjà interdites par le code de conduite militaire, qui sert aujourd'hui de référence à la législation qui a abrogé l'autorisation de procéder à des interrogatoires poussés donnée par l'administration Bush.
Mme Haspel, qui a passé 33 ans au sein de l'agence basée à Langley (Virginie), a créé la polémique pour avoir dirigé pendant au moins une partie de l'année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaïda étaient fréquemment torturés.
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Ces séances incluaient notamment des simulacres de noyade ("waterboarding") qui ont été bannis par l'ancien président démocrate Barack Obama.
"Avec le recul, il est clair (...) que la CIA n'était pas prête à conduire un programme de détention et d'interrogatoire", a-t-elle admis mercredi.
Avec AFP