Dans un communiqué rendu public à l'issue d'un sommet extraordinaire, la Cédéao a désigné les présidents Nana Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée en qualité de "facilitateurs" et les a "encouragés à "intensifier leurs efforts pour aider le gouvernement et les acteurs politiques togolais" dans la réalisation de ces réformes.
Les chefs d'Etat ouest-africain ont demandé à la Commission de la Cédéao de "prendre toutes les dispositions pour apporter son appui aux présidents ghanéen et guinéen et de proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet".
Par ailleurs, ils invitent "instamment tous les partis politiques et la société civile togolaise à s'abstenir de tout acte de violence et de tout agissement susceptible de constituer une menace à la paix et à la stabilité du Togo et de la région".
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Depuis septembre, des milliers de Togolais descendent à l'appel de la coalition de l'opposition dans les rues pour demander l'application de la Constitution de 1992, qui implique une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.
Les négociations engagées depuis le 19 février pour tenter de mettre fin à sept mois de grave crise politique et sociale avaient été interrompues après trois séances de discussion.
Bien que le gouvernement ait répondu à certaines demandes de l'opposition - notamment la libération d'une partie des personnes arrêtées pendant les manifestations -, les pourparlers s'enlisent sur la question du "retour à la Constitution de 1992", qui concerne la candidature de Faure Gnassingbé en 2020.
Faure Gnassingbé en est aujourd'hui à son troisième mandat, ayant été réélu lors de scrutins contestés par l'opposition, en 2010 et en 2015.
Cette semaine, la coalition a décidé de reprendre ses marches, manifestations interdites par les autorités.
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Depuis mercredi, tous les points de rassemblement de l'opposition sont bouclés par des forces de l'ordre. Des heurts ont été enregistrés mercredi entre manifestants et forces de l'ordre dans certains quartiers de Lomé et à l'intérieur du pays notamment à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) où les manifestations ont été fortement réprimées.
Ce samedi, des leaders de la coalition ont affirmé avoir été séquestrés alors qu'ils tenaient une réunion à leur siège à Lomé. Des jeunes ont brûlé de pneus dans certains quartiers de Lomé, fiefs de l'opposition.
Avec AFP