Réuni en session plénière à Dubai, le Processus de Kimberley (KP), l'organisme de régulation du commerce mondial du diamant, a décidé "de la levée totale de la sanction", a annoncé le ministère centrafricain des Mines et de la Géologie sur sa page Facebook officielle.
Bangui plaidait depuis plusieurs mois pour cette levée totale d'embargo en faisant valoir que la situation sécuritaire se normalisait et que tout avait été fait pour se conformer aux normes du KP visant à bloquer les "diamants de sang" issus des zones de conflits.
La Centrafrique figure parmi les pays les plus pauvres au monde.
L'interdiction d'exportation prononcée en 2013 après le renversement du président François Bozizé par une coalition de rebelles en majorité musulmans, la milice Séléka, a été partiellement levée en 2015 et 2018. Mais les deux-tiers des 24 zones minières diamantifères répertoriées étaient encore sous sanction.
Les riches gisements de diamants alluvionnaires constituent, avec l'or, une des ressources les plus précieuses de ce pays d'Afrique centrale, avec des permis d'exploitation et de recherche délivrés à des Chinois, des Américains, des Rwandais et des Russes liés au groupe mercenaire Wagner qui soutient le régime.
En 2011, deux ans avant le coup d'état militaire qui a ensuite dégénéré en interminable guerre civile, le pays exportait officiellement 323.575,30 carats de diamants pour un revenu de 29,7 milliards francs CFA (environ 45 millions d'euros). En 2023, ce revenu était de 324,3 millions FCFA (496.000 euros), selon des chiffres officiels.
La Centrafrique va pouvoir de nouveau exporter des diamants, après la levée totale vendredi de l'embargo qui frappait le pays depuis 2013, ont annoncé les autorités à Bangui.
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