La majorité des députés du Parlement chinois ont adopté la mesure, en présence du président Xi Jinping.
Cette loi devra "empêcher, stopper et réprimer toute action qui menace gravement la sécurité nationale, comme le séparatisme, la subversion, la préparation ou la commission d'activités terroristes, ainsi que les activités de forces étrangères qui constituent une ingérence dans les affaires" de Hong Kong.
Pékin a accusé à plusieurs reprises l'an dernier des "forces étrangères", notamment américaines, de fomenter l'agitation à Hong Kong. Il a également accusé les manifestants radicaux de se livrer à des activités "terroristes".
L'accusation de "subversion" est quant à elle fréquemment utilisée par le gouvernement central pour condamner des opposants.
La nouvelle loi a déjà provoqué un regain d'agitation à Hong Kong. La Chine en a fait une priorité après les manifestations monstres de 2019 contre le pouvoir central.
Les manifestants affirment que la mesure ouvre la voie à une régression sans précédent des libertés dans la région autonome de 7 millions d'habitants.
Dans le camp pro-Pékin en revanche, la cheffe de l'exécutif hong-kon-gais a promis "de renforcer l'application de la loi pour défendre la sécurité nationale".
Inquiétudes dans le monde
L'avenir de Hong Kong, grand centre financier, asiatique suscite aussi l'inquiétude dans le reste du monde.
Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et l'Australie ont accusé Pékin d'enfreindre ses obligations.
L'administration Trump a décidé de mettre fin au statut commercial préférentiel accordé à l'ex-colonie britannique; même s'il est peu probable que cela suffise à convaincre Pékin de renoncer à sa nouvelle loi sécuritaire.
La menace américaine a été qualifiée de "barbare" jeudi par la représentation à Hong Kong du ministère chinois des Affaires étrangères.
Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur une loi sécuritaire controversée adoptée par la Chine pour Hong Kong, qui se tiendra vendredi en fin de matinée, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.
Mercredi, Pékin s'était opposé à une réunion formelle du Conseil de sécurité voulue en urgence par Washington sur le même sujet, affirmant que Hong Kong relevait des "affaires internes" de la Chine.