Le chef des armées du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, était en visite à Pékin peu avant la crise politique qui a sécoué Harare courant novembre: une présence qui a soulevé des interrogations quant au rôle joué par la Chine dans la transition politique zimbabwéenne.
La venue de M. Chiwenga faisait partie des "interactions normales" entre les deux pays, a indiqué lundi Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
"Elle était prévue longtemps à l'avance et était approuvée par l'ex-président Mugabe", a-t-il martelé lors d'un point presse. "La Chine défend toujours le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et cette position demeure inchangée".
Pékin a longtemps été l'un des plus fervents alliés de Robert Mugabe sur la scène internationale et un partenaire commercial majeur du Zimbabwe, souvent boudé par les dirigeants occidentaux qui y dénonçaient des atteintes aux droits de l'homme.
Mais la Chine n'a pas pris position lorsque l'armée a placé M. Mugabe en résidence surveillée mi-novembre. Le ministère chinois des Affaires étrangères avait déclaré la semaine dernière "respecter" la démission du dirigeant et rendu hommage à ce "bon ami" de la Chine.
"Nous félicitons le président Mnangagwa", a assuré le porte-parole Geng Shuang.
"Nous soutenons le Zimbabwe dans sa marche vers un chemin conforme à sa situation nationale. Nous sommes persuadés que sous la direction de M. Mnangagwa, le développement national du Zimbabwe poursuivra ses progrès", a-t-il souligné.
Longtemps considéré comme le dauphin naturel de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa avait été évincé de la vice-présidence début novembre.
Le nouveau président a des liens historiques avec la Chine: il y avait suivi une formation militaire avant de participer à l'indépendance du Zimbabwe contre le colonisateur britannique, proclamée en 1980.
Avec AFP