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La commission d'enquête de l'ONU veut un meilleur accès aux réfugiés en Syrie


Les enfants migrants jouent dans un camp de réfugiés en Allemagne, le 15 octobre 2015.
Les enfants migrants jouent dans un camp de réfugiés en Allemagne, le 15 octobre 2015.

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, mise en place il y a cinq ans, a lancé un appel lundi aux pays européens pour lui garantir un accès aux réfugiés syriens, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

"Nous lançons un appel aux pays en Europe qui accueillent de nouveaux réfugiés, car il est très important pour la Commission d'avoir accès à des victimes et à des témoins de violations des droits et de crimes de guerre", a déclaré Paulo Pinheiro, président de la Commission d'enquête.

La Commission est en contact avec plusieurs pays, a ajouté le diplomate brésilien, et a "reçu ce matin des assurances de recevoir des réponses positives pour des visites". Aucune indication n'a été donnée quant aux pays visés.

Selon M. Pinheiro, le conflit est entré dans une nouvelle phase et "il est très important d'avoir accès aux victimes et aux témoins qui disposent d'informations fraîches".

Le président de la Commission, qui a déjà produit 12 rapports sur la Syrie et les exactions liées à la guerre civile depuis 2011, a aussi dénoncé la détention d'enfants qui arrivent en Europe.

Un logement adapté doit constituer une priorité urgente, a souligné M. Pinheiro qui présentait au Conseil son dernier rapport.

Par ailleurs, la Commission a indiqué lundi qu'elle menait des enquêtes sur l'utilisation d'armes incendiaires dans le conflit syrien.

Des allégations sur des incidents dans trois régions du pays ont été lancées, a indiqué lundi un des trois membres de la Commission, le Thaïlandais Vitit Muntarbhorn.

M. Pinheiro s'est également dit convaincu que les dirigeants des membres du Conseil de sécurité prendraient en compte les violations documentées par la Commission lors de leur réunion mercredi à New York.

Dans son 12ème rapport présenté début septembre devant la presse, la Commission dénonçait la poursuite des décès en détention et des exécutions sommaires en Syrie comme "une marque de fabrique de ce conflit trempé de sang".

Ils constituent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, rappelait-elle dans ce 12e rapport, qui porte sur la période de janvier au 20 juillet.

Elle a condamné la militarisation croissante des derniers mois et les violences "indiscriminées et disproportionnées" contre les civils, particulièrement touchés par les bombardements du régime et de la Russie.

Avec AFP

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