Les juges ont, par conséquent, annulé la date du début du procès dans l'affaire Gbagbo, prévue pour le 7 juillet, sans donner de nouvelle date pour un "procès conjoint est adéquat pour garantir des procédures équitables et rapides".
Selon le communiqué de la CPI, la Chambre a noté que les charges confirmées contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé découlent des mêmes allégations. Les crimes concernés auraient été commis "au cours de quatre mêmes incidents, par les mêmes auteurs directs, qui ont ciblé les mêmes victimes parce qu'elles étaient perçues comme étant des partisans d'Alassane Ouattara".
Les deux personnalités ivoiriennes sont accusées pour les violences post-électorales de 2010-2011 qui ont fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire.
Cette décision constitue une réponse à la requête de la procureure de la CPI faite en décembre.
Un seul procès permet aussi d'éviter que des témoins doivent se présenter à la CPI à plusieurs reprises, a ajouté la Cour.
L'ancien président est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter - en vain - de conserver le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui avait opposé M. Gbagbo au président actuel Alassane Ouattara, finalement sorti vainqueur de cette crise.
Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences.
Surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est accusé d'avoir "oeuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat" pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir.
L'épouse de Laurent Gbagbo, Simone, a été condamnée dans la nuit de lundi à mardi à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour ses responsabilités dans la crise.
Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la CPI.
(L’information exploitée dans cet article provient de l’AFP).