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Nouvelles dégradations de la note financière de l'Afrique du Sud


Le président sud-africain Jacob Zuma à Pretoria, Afrique du Sud, 22 novembre 2017.
Le président sud-africain Jacob Zuma à Pretoria, Afrique du Sud, 22 novembre 2017.

Deux agences de notation financière ont à nouveau dégradé l'Afrique du Sud, victime de ses performances économiques atones et d'un climat politique délétère alimenté par les accusations de corruption contre le président Jacob Zuma.

Dans une note publiée dans la nuit de vendredi à samedi, Standard & Poor's a annoncé avoir abaissé deux notes de crédit du pays à BB et BB+ pour cause de "PNB (produit national brut) réel faible" et de "dégradation des finances publiques".

L'agence Moody's a de son côté placé la note sud-africaine sous perspective négative à Baa3-.

"Les perspectives de croissance se sont réduites", a relevé Moody's, anticipant "une hausse plus rapide et plus importante que prévue de la dette publique" du pays.

Jeudi, l'agence Fitch's avait elle confirmé sa note à BB+, déjà dans la catégorie dite "spéculative".

L'économie la plus industrialisée du continent africain souffre depuis des années d'une croissance au ralenti, d'une hausse de sa dette et de ses déficits publics et d'un chômage de masse (27,7%).

Le ministre des Finances Malusi Gigaba a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2017 de 1,3% à 0,7%.

Ce triste tableau est aggravé par la crise politique qui secoue le pays depuis des mois autour d'une longue série d'affaires de corruption impliquant le chef de l'Etat et le gouvernement du Congrès national africain (ANC), qui inquiète les marchés.

Ces tensions sont encore accrues par la course à la succession de M. Zuma à la tête de l'ANC. Le parti de Nelson Mandela doit choisir son nouveau chef le mois prochain.

"Un calendrier politique important perturbe les prises de décision économiques", a noté S&P dans sa note.

Dans un communiqué, le département du Trésor a répondu aux agences en réaffirmant son "engagement fort à traiter les difficultés structurelles afin de relancer la croissance et redresser la situation des finances publiques".

S&P et Moody's "ont envoyé un nouveau message ferme à l'Afrique du Sud afin qu'elle remette de l'ordre (dans son économie) au plus vite", a commenté le professeur Raymond Parsons, de la North West University de Potchefstroom (nord).

M. Zuma doit quitter le pouvoir à l'issue des prochaines élections générales prévues en 2019.

Avec AFP

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