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La dépouille de Tshisekedi sera rapatriée à Kinshasa le 12 mai, annoncent son parti et sa famille


Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti, au centre, entouré de Felix Tshisekedi, président du Rassemblement, à gauche, et d’autres membres du parti, lors d’un point de presse à Kinshasa, RDC, 22 avril 2017.
Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti, au centre, entouré de Felix Tshisekedi, président du Rassemblement, à gauche, et d’autres membres du parti, lors d’un point de presse à Kinshasa, RDC, 22 avril 2017.

Le corps de l’opposant historique congolais décédé le 1er février sera rapatrié dans la capitale congolaise le 12 mai et enterré au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a annoncé, lors d’un point de presse, le secrétaire général du parti, Jean-Marc Kabund, samedi à Kinshasa .

Félix Tshisekedi, fils du défunt leader de l’opposition, était aux côtés de M. Kabund lors de l’annonce, représentant la famille mais aussi en tant que président d’une aile du Rassemblement, principale plateforme des opposants.

Déclaration de Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS
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"Le corps d'Étienne Tshisekedi sera rapatrié à Kinshasa le 12 mai et enterré au siège de l'UDPS à Limete après son exposition au palais du peuple", a déclaré M. Kabund.

La dépouille d’Etienne Tshisekedi, décédé à l’âge de 84 ans, est gardée à Bruxelles, en Belgique, depuis sa mort. Cela, suite à une querelle entre sa famille et le pouvoir sur le lieu de son éventuel enterrement.

La famille de Tshisekedi et l’UDPS ont rejeté un site proposé par les autorités de Kinshasa où des travaux de construction d’un caveau ont dû être arrêtés sur demande des proches du défunt qui exigent plutôt l’érection d’un mausolée en son honneur.

En même temps, l’UDPS exige aussi la nomination de Felix Tshisekedi comme Premier ministre, évoquant une lettre laissée par l’opposant décédé dans laquelle il aurait désigné son fils pour être nommé à ce poste, conformément à l’accord signé le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques.

Selon l’accord, le Rassemblement désigne le Premier ministre que nommera le président de la République pour diriger le période transitoire conduisant aux élections prévues pour décembre 2017.

Ce point a constitué le blocage du dialogue car le président Joseph Kabila tenait plutôt à ce qu'une liste d’au moins trois noms lui soit présentée enfin de le laisser exercer son pouvoir discrétionnaire constitutionnel sur le choix.

Les évêques ont mis fin à leur médiation sur un constat d’impasse, recommandant toutfeois au président Kabila, pour couper la poire en deux, de consulter la classe politique avant de nommer un Premier ministre qui sera issu du Rassemblement comme prévu dans l’accord.

Au terme des consultations boycottées par Felix Tshiskedi et son aile du Rassemblement, M. Kabila a nommé comme Premier ministre, M. Bruno Tshibala, proche d’Etienne Tshisekedi et membre de l’autre branche de la principale plateforme de l’opposition.

La nomination rejetée par Felix Tshisekedi a plutôt crispé la position de ce dernier. Elle n’est pas non plus acceptée par l’Union européenne ni par les évêques catholiques.

Avec AFP

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