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La France va créer des centres d'examen pour demandeurs d'asile en Libye "dès cet été"


Le président français Emmanuel Macron avec le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj (à droite) et le général Khalifa Haftar (à gauche), près de Paris, France, le 25 juillet 2017.
Le président français Emmanuel Macron avec le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj (à droite) et le général Khalifa Haftar (à gauche), près de Paris, France, le 25 juillet 2017.

La France va créer "dès cet été" des "hotspots" (centres d'examen) en Libye pour les candidats à l'asile, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron.

"L'idée est de créer en Libye des hotspots afin d'éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu'ils ne sont pas tous éligibles à l'asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été", avec ou sans l'Europe, a-t-il ajouté, en marge d'une visite d'un centre d'hébergement de réfugiés à Orléans (centre).

"Je veux envoyer des missions de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) dans les hotspots italiens et je suis prêt à en envoyer en Libye", a-t-il précisé, évoquant aussi la possibilité de créer de tels centres au Niger.

"Les autres pays européens sont très réticents, on essaiera de le faire avec l'Europe, mais nous la France on le fera", a-t-il ajouté.

"Il faut cependant que les conditions de sécurité soient réunies, aujourd'hui elles ne le sont pas", a nuancé l'Elysée, expliquant que "le but est d'assurer un pré-traitement des demandes, plutôt que de laisser les gens traverser la Méditerranée au risque de leur vie".

"On a entre 800.000 et un million de personnes en Libye, dans des camps, des hangars, ça ne relève même pas de l'humanité minimale", a encore dit le président, soulignant la nécessité de "stabiliser la Libye".

Emmanuel Macron était venu rencontrer dans un centre d'hébergement provisoire deux familles qui ont obtenu il y a quelques mois le statut de réfugiés, l'une venue d'Alep, en Syrie, l'autre venue de Brazzaville, au Congo.

Il en a profité pour réaffirmé avec force la distinction qu'il veut souligner entre les demandeurs d'asile et les migrants économiques.

"Il n'existe pas le pays qui peut accueillir tous les migrants économiques", a-t-il déclaré, après avoir assisté à une cérémonie de naturalisation de trois personnes.

Avec AFP

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