Dix-sept policiers étaient accusés de viols et d'agressions sexuelles, à l'encontre de 18 femmes, dont trois mineures, lors de la dispersion d'une manifestation dans trois quartiers de la périphérie de la capitale Lilongwe, en octobre 2019.
Les plaignantes avaient poursuivi en justice le gouvernement, en s'appuyant sur un rapport de la Commission des droits de l'homme du Malawi.
Le juge de la Haute Cour de Lilongwe, Kenyatta Nyirenda, a décidé jeudi que ces plaignantes avaient bien été victimes de viols et d'agressions sexuelles et devaient être indemnisées, à hauteur d'un montant à déterminer d'ici trois semaines.
Il a aussi ordonné l'arrestation des policiers mis en cause.
Le jugement a été salué par la Défenseure des droits du Malawi, Martha Chizuma, pour qui il s'agit "d'une des plus grandes condamnations du harcèlement sexuel par des policiers au Malawi".