Le ministère des Affaires étrangères mexicain avait approuvé en mai l'extradition du chef du cartel de Sinaloa, mais ses avocats ont depuis contesté cette décision devant la justice.
Le tribunal de Mexico, qui étudiait le cas depuis le 26 septembre, a décidé "d'autoriser son extradition", ont indiqué les autorités judiciaires dans un communiqué.
Un des avocats du narcotrafiquant, Andres Granados, a indiqué à l'AFP qu'il allait faire appel de cette décision et porter le cas devant un collège de juges et parallèlement devant la Cour suprême.
"Nous ne sommes pas battus" a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant qu'il pouvait également porter le cas devant une organisation régionale de défense des droits de l'homme.
"El Chapo" avait été arrêté en janvier, six mois après son évasion rocambolesque, par un tunnel d'un kilomètre et demi, d'une prison de haute sécurité près de Mexico.
Le chef de la sécurité nationale, Renato Sales, avait indiqué la semaine dernière que le gouvernement espérait extrader Guzman en janvier ou février.
Une source anonyme auprès du gouvernement américain avait indiqué à l'AFP que M. Guzman pourrait partir avant, d'ici à la fin d'année vers les États-Unis. Il y est poursuivi notamment pour meurtres et trafic de drogue par des tribunaux du Texas et de Californie.
Le président mexicain Peña Nieto avait longtemps rejeté l'idée d'extrader "El Chapo" vers les États-Unis, préférant le juger sur place, mais la spectaculaire évasion de ce baron de la drogue a changé la donne, en infligeant un sérieux camouflet aux autorités.
Après l'arrestation du fugitif au terme de six mois de cavale, M. Nieto avait demandé aux autorités judiciaires d'accélérer le processus d'extradition.
Après son arrestation en janvier 2016, dans son fief de Sinaloa, dans le nord-ouest du Mexique, "El Chapo" était retourné dans la prison d'Altiplano d'où il s'était évadé en juillet 2015.
Il a ensuite été transféré en mai vers la prison de Ciudad Juarez (nord), à proximité de la frontière qui borde le Texas.
Un autre de ses avocats, José Refugio Rodríguez, a indiqué récemment que l'état de santé du narcotrafiquant s'était détérioré. "Il est très mal, il est isolé. Il a perdu beaucoup de cheveux (...). Il vit dans un stress physique permanent" selon l'avocat.
Avec AFP