Le tribunal a refusé d'accéder à la requête de la romancière de 49 ans, qui avait été libérée de sa détention provisoire en décembre, mais n'a pas été acquittée et risque toujours la prison à vie pour sa participation au journal prokurde Ozgür Gündem, fermé en octobre car accusé de "propagande terroriste".
"Je demande la levée temporaire de mon interdiction de voyager à l'étranger, pour me rendre à des cérémonies de remise de prix", a demandé mardi à la cour Asli Erdogan, qui n'a aucun lien de parenté avec le président Recep Tayyip Erdogan.
"C'est une écrivaine qui a reçu de nombreux prix", a également déclaré au tribunal son avocat, Erdal Dogan, précisant qu'elle était attendue à des cérémonies à Vienne, Bâle et aux Pays-Bas.
Le procès a été ajourné au 22 juin.
Son arrestation, et sa détention pendant 132 jours, avaient provoqué une vague d'indignation en Turquie et en Occident, qui s'inquiète des restrictions imposées sur la liberté d'expression depuis le putsch manqué du 15 juillet qui a donné lieu à des vagues de purge sans précédent.
Avec AFP