La leishmaniose, une maladie cutanée provoquée par la piqûre d'un insecte, pourrait bientôt être traitée grâce à une simple crème à antibiotique. C’est que révèle une étude menée en partenariat avec l’Institut Pasteur de Paris, le Ministère de la Santé Tunisien et la Direction de la recherche médicale et du matériel médical de l’Armée des États-Unis, et dont les résultats ont été publiés par le New England Journal of Medicine.
La leishmaniose est une maladie parasitaire transmise par un insecte. Il en existe trois types: la leishmaniose cutanée, la leishmaniose muqueuse et la leishmaniose viscérale, surnommée kala-azar. Il s’agit, selon l’Organisation mondiale de la santé, d’une de ces maladies tropicales dites négligées, parce qu’elle frappe les populations les plus pauvres de la planète, et donc les moins aptes à exiger des traitements et médicaments.
Ce qui explique qu’encore aujourd’hui, le traitement de la leishmaniose soit aussi long que compliqué, et surtout toxique. Il implique des injections directes dans les veines, en milieu hospitalier ou clinique, durant une vingtaine de jours.
Les lésions cutanées de la leishmaniose provoquent des marques indélébiles et stigmatisantes. Certaines de ses victimes en souffrent à tel point qu’elles cherchent à les brûler avec de l’acide de batterie, ou des lames chauffées à blanc. Tout pour s’en débarrasser, alors que ces traitements sont aussi douloureux qu’inefficaces.
D’où l’intérêt suscité par de nouvelles crèmes mise au point par une équipe menée par une soldate de l’armée américaine, chercheuse en laboratoire, le Major Mara Kreishman-Deitrick.
Les travaux ont porté sur deux crèmes. La première contenait deux antibiotiques : 15 % de paromomycine et 0,5 % de gentamycine. La seconde, uniquement du paromomycine. L’étude a été menée sur 375 patients de l’Institut Pasteur de Tunis. Les crèmes ont été appliquées une fois par jour pendant 20 jours et ont entrainé dans les trois mois suivant une réduction significative de la taille des ulcères, tout en aidant la peau à repousser.
« Ce que nous avons montré dans notre étude, et ce qui suscite notre enthousiasme, c'est que les deux crèmes que nous avons testés ont guéri plus de 80 pour cent des lésions chez les patients qui ont été traités, avec un profil d'innocuité excellent. Les effets secondaires que nous avons constaté n’étaient que des réactions cutanées légères et modérées et surtout mineures autour du site d'application » explique Mme Kreishman-Deitrick.
D’autres travaux seront menés pour déterminer si la crème tue le parasite. C’est d’ailleurs pour cela que les chercheurs ont attendu six mois, histoire de voir si les lésions traitées avec les crèmes antibiotiques reprenaient leur allure maladive.
Même si la variante de la leishmaniose traitée par l’institut Pasteur de Tunis est spécifique à l’Afrique du Nord, Mme Kreishman-Deitrick est optimiste. Elle pense que les crèmes pourront traiter également les autres formes de leishmaniose ailleurs à travers le monde.
Plus d’1,5 millions de personnes sont diagnostiquées chaque année avec la leishmaniose, y compris nombre de soldats américains qui doivent être automatiquement rapatriés pour traitement. Par contre, avec les crèmes antibiotiques, ils pourraient rester sur place.
La leishmaniose est une maladie parasitaire transmise par un insecte. Il en existe trois types: la leishmaniose cutanée, la leishmaniose muqueuse et la leishmaniose viscérale, surnommée kala-azar. Il s’agit, selon l’Organisation mondiale de la santé, d’une de ces maladies tropicales dites négligées, parce qu’elle frappe les populations les plus pauvres de la planète, et donc les moins aptes à exiger des traitements et médicaments.
Ce qui explique qu’encore aujourd’hui, le traitement de la leishmaniose soit aussi long que compliqué, et surtout toxique. Il implique des injections directes dans les veines, en milieu hospitalier ou clinique, durant une vingtaine de jours.
Les lésions cutanées de la leishmaniose provoquent des marques indélébiles et stigmatisantes. Certaines de ses victimes en souffrent à tel point qu’elles cherchent à les brûler avec de l’acide de batterie, ou des lames chauffées à blanc. Tout pour s’en débarrasser, alors que ces traitements sont aussi douloureux qu’inefficaces.
D’où l’intérêt suscité par de nouvelles crèmes mise au point par une équipe menée par une soldate de l’armée américaine, chercheuse en laboratoire, le Major Mara Kreishman-Deitrick.
Les travaux ont porté sur deux crèmes. La première contenait deux antibiotiques : 15 % de paromomycine et 0,5 % de gentamycine. La seconde, uniquement du paromomycine. L’étude a été menée sur 375 patients de l’Institut Pasteur de Tunis. Les crèmes ont été appliquées une fois par jour pendant 20 jours et ont entrainé dans les trois mois suivant une réduction significative de la taille des ulcères, tout en aidant la peau à repousser.
« Ce que nous avons montré dans notre étude, et ce qui suscite notre enthousiasme, c'est que les deux crèmes que nous avons testés ont guéri plus de 80 pour cent des lésions chez les patients qui ont été traités, avec un profil d'innocuité excellent. Les effets secondaires que nous avons constaté n’étaient que des réactions cutanées légères et modérées et surtout mineures autour du site d'application » explique Mme Kreishman-Deitrick.
D’autres travaux seront menés pour déterminer si la crème tue le parasite. C’est d’ailleurs pour cela que les chercheurs ont attendu six mois, histoire de voir si les lésions traitées avec les crèmes antibiotiques reprenaient leur allure maladive.
Même si la variante de la leishmaniose traitée par l’institut Pasteur de Tunis est spécifique à l’Afrique du Nord, Mme Kreishman-Deitrick est optimiste. Elle pense que les crèmes pourront traiter également les autres formes de leishmaniose ailleurs à travers le monde.
Plus d’1,5 millions de personnes sont diagnostiquées chaque année avec la leishmaniose, y compris nombre de soldats américains qui doivent être automatiquement rapatriés pour traitement. Par contre, avec les crèmes antibiotiques, ils pourraient rester sur place.