"La liberté de conscience ne constitue pas pour l'Etat une menace à court terme (...) mais c'est certainement un danger à long terme", a dit Moustapha Ramid dans un entretien au quotidien Assabah.
"Changer de religion relève certes de la sphère privée", a poursuivi le ministre issu du Parti justice et développement (PJD, islamiste) qui dirige le gouvernement, en mettant en garde contre le "prosélytisme qui exploite les faiblesse des gens".
>> Lire aussi : Des femmes concourent pour devenir notaire de droit musulman au Maroc
Selon la Constitution marocaine, l'"islam est la religion de l'État, qui garantit à tous le libre exercice des cultes".
Les minorités religieuses du pays que sont les chrétiens, les juifs, les baha'is et les chiites, représentent moins de 1% de la population, qui reste majoritairement musulmane sunnite de rite malékite.
Si le fait de renoncer à l'islam n'est pas explicitement mentionné dans le code pénal, les convertis risquent une peine allant à trois ans de prison s'ils sont soupçonnés d'"ébranler la foi d'un musulman ou de le convertir à une autre religion".
>> Lire aussi : Les minorités religieuses plaident pour la liberté de croyance au Maroc
Les Marocains convertis au christianisme, estimés à quelques milliers, doivent souvent vivre leur foi discrètement, tandis que les chrétiens étrangers jouissent d'une totale liberté et sont protégés par les autorités.
Une association regroupant des minorités religieuses du royaume a récemment vu le jour au Maroc, et plaide depuis pour le respect de la liberté de croyance et la protection de leurs petites communautés.
Avec AFP