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Premier congrès au Maroc des minorités religieuses


Des touristiques visitent une mosquée historique à Fez, Maroc, 7 février 2016.
Des touristiques visitent une mosquée historique à Fez, Maroc, 7 février 2016.

Les minorités religieuses au Maroc vont tenir le 18 novembre un congrès à Rabat, le premier du genre dans le royaume, qui plaidera pour la liberté de croyance et la protection des minorités, ont annoncé vendredi les organisateurs.

Ce congrès aura lieu dans un "contexte d'exclusion et de marginalisation des minorités religieuses", a indiqué dans un communiqué le "Comité marocain des minorités religieuses", organisateur du forum.

Des universitaires, des chercheurs, des militants des droits de l'homme, des prédicateurs islamistes et des représentants des minorités religieuses y participeront, a affirmé à l'AFP l'un des organisateurs, Jawad El Hamidi, président du mouvement "Tanouir".

Les minorités religieuses que sont les chrétiens, les juifs, les baha'is et les chiites, représentent moins de 1% de la population marocaine, qui reste majoritairement musulmane sunnite de rite malékite.

Au Maroc, l'islam est la religion d'Etat. Si les Marocains convertis au christianisme, estimés à quelques milliers, doivent souvent vivre leur foi discrètement, les chrétiens étrangers jouissent d'une totale liberté et sont protégés par les autorités.

A condition de ne pas faire de prosélytisme, que la loi condamne d'une peine d'emprisonnement de trois ans.

Jusqu'à la fin des années 1950, le Maroc comptait une importante communauté juive, d'environ 250.000 personnes. Mais ce nombre n'a cessé de diminuer avec des vagues de départs vers Israël, la France et l'Amérique du Nord, et ils ne seraient plus que 2.500 juifs marocains à vivre encore dans le pays.

En avril dernier, des Marocains convertis au christianisme ont pour la première fois revendiqué publiquement leur droit de vivre leur foi au grand jour, et demandé la "fin de la persécution" contre leur petite communauté.

Selon les organisateurs du congrès, la question de "la liberté de conscience et de croyance" et celle de "la reconnaissance juridique des minorités religieuses", seront au centre des débats.

Le "Comité marocain des minorités religieuses" a été créé il y a cinq mois par Jawad El Hamidi, avec Mustapha Soussi, un Marocain converti au christianisme, et Driss Hani, une figure du mouvement chiite marocain.

Le Congrès aura lieu au siège de la Fondation Orient-Occident, une association marocaine qui vient en aide aux migrants et réfugiés.

Des médias se sont demandés si ce congrès avait reçu le feu vert des autorités. Mais les organiseurs ont dit ne pas avoir besoin d'autorisation, la loi les obligeant seulement à aviser les autorités.

Avec AFP

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