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La Libye et l'Italie conviennent pour former une "cellule conjointe" contre les passeurs


Un migrant africain tient ses chaussures en main après avoir été détenu à Zaouïa, au nord de la Libye, le 1er juin 2014.
Un migrant africain tient ses chaussures en main après avoir été détenu à Zaouïa, au nord de la Libye, le 1er juin 2014.

La Libye et l'Italie ont convenu samedi de former une "cellule conjointe" pour lutter contre les passeurs et les trafiquants d'êtres humains, à l'occasion d'une visite à Tripoli du ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti.

Cette cellule sera formée par des représentants des renseignements, des garde-côtes et du bureau du procureur général libyens et de leurs homologues italiens, a précisé le bureau de Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) dans un communiqué.

Lors de sa rencontre avec le chef du GNA, M. Minniti a loué les efforts de la Libye dans le sauvetage et le rapatriement volontaire des migrants, selon le texte.

Le ministre italien a estimé toutefois que le nombre des migrants clandestins en dehors des centres de rétention "reste élevé".

Cette semaine, M. Sarraj a fait état de 500.000 migrants en Libye en plus de 20.000 autres dans 42 centres dépendant du ministère de l'Intérieur.

"Nous avons besoin de plus de coopération pour surveiller les frontières sud de la Libye d'où transitent les migrants", a ajouté M. Minniti, promettant une aide à cet effet de 35 millions d'euros dans une semaine, de la part de pays de l'Europe centrale, toujours selon le communiqué libyen.

La coopération entre l'Italie et la Libye dans la lutte contre l'immigration clandestine est régulièrement critiquée par des organisations des droits de l'Homme.

L'Italie s'est défendue en novembre après les accusations de l'ONU jugeant "inhumaine" la coopération avec Tripoli pour bloquer les migrants en Libye, en appelant à un plus fort engagement international sur ce dossier.

Ces accusations ont été suivies par un reportage de la chaîne américaine CNN montrant des migrants "vendus aux enchères" en Libye, suscitant une vague d'indignation dans le monde.

Depuis, les autorités libyennes se défendent en rappelant le poids que les flux de migrants fait porter à leur pays ébranlé par les crises politiques, l'insécurité et de graves difficultés économiques depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

L'Italie de son côté fait face depuis des années à un afflux de migrants depuis les côtes libyennes, même si le nombre des migrants ayant débarqué en Italie a baissé cette année de 32% par rapport à 2016, avec 114.600 arrivées, selon le ministère italien de l'Intérieur.

Avec AFP

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