"La majorité présidentielle dénonce la marche du 21 janvier comme une initiative vaine et vaniteuse", a déclaré son porte-parole André-Alain Atundu lors d'une conférence de presse au lendemain de ces marches interdites dont la répression a fait au moins six morts d'après les Nations unies, deux d'après les autorités.
"Dieu merci, c'est le cas de le dire, les catholiques dans l'ensemble n'ont pas suivi cet égarement démocratique, ni la population d'ailleurs", a ajouté M. Atundu.
"La date de l'élection présidentielle est maintenant connue, le 23 décembre 2018, et donc à quoi ça sert de marcher contre quelqu'un qui est en train d'honorer l'engagement de toute la classe politique?", a-t-il déclaré en défense du président Kabila dont le second mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Les organisateurs des marches, un "comité laïc de coordination" proche de l'église, demande, comme l'épiscopat, au président de déclarer publiquement qu'il ne briguera pas un troisième mandat, ce que lui interdit la Constitution.
"Il l'a fait solennellement au Congrès, devant l'Assemblée nationale et le Sénat, et même dans l'accord" de la Saint-Sylvestre 2016, affirme M. Atundu interrogé sur cette revendication.
Des opposants comme Moïse Katumbi accusent les proches du président de préparer un référendum pour permettre président de rester au pouvoir.
"Le référendum initié par la majorité présidentielle, par les signataires de l'accord du 31 décembre 2016, je n'y crois pas. Mais le référendum en tant que droit du peuple souverain est constitutionnel", a répondu M. Atundu, de nouveau interrogé sur cette accusation.
Avec AFP