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La mère de la victime de Charlottesville refuse de parler à Trump


La mère de la femme de 32 ans tuée par un sympathisant néo-nazi à Charlottesville (Virginie) Susan Bro lors des funerailles de sa fille, 16 août 2017
La mère de la femme de 32 ans tuée par un sympathisant néo-nazi à Charlottesville (Virginie) Susan Bro lors des funerailles de sa fille, 16 août 2017

La mère de la femme de 32 ans tuée samedi par un sympathisant néo-nazi à Charlottesville (Virginie, est) a indiqué vendredi qu'elle refusait de parler au président Donald Trump "après ce qu'il a dit sur mon enfant".

Susan Bro a précisé sur la chaîne ABC que la Maison Blanche avait tenté à plusieurs reprises de la contacter.

"Au début, je manquais simplement ses appels", a-t-elle dit. "Le premier appel semble être arrivé pendant les funérailles" de Heather Heyer, sa fille, qui participait samedi à une contre-manifestation anti-raciste face à des suprémacistes blancs.

"J'étais à la maison, en train de me remettre de l'épuisement des funérailles et j'ai pensé +eh, bien, je m'occuperai de lui plus tard+", a-t-elle raconté, avant de changer d'avis en découvrant les déclarations controversées du président mardi.

"Je ne parle plus au président désormais. (...) Je suis désolée. Après ce qu'il a dit sur mon enfant", a justifié Mme Bro.

"J'ai vu un extrait vidéo de sa conférence de presse où il disait que les manifestants comme Mlle Heyer, et le KKK et les suprémacistes blancs étaient équivalents", a-t-elle poursuivi. "Vous ne pouvez évacuer ça d'un revers de la main et dire +je suis désolé+".

M. Trump a dit vendredi avoir entendu que Heyer était "une fantastique jeune femme" et que sa mère avait dit "les choses les plus gentilles" sur lui.

Selon lui, le conducteur du véhicule qui a foncé dans la foule -- blessant également 19 personnes -- a fait "quelque chose d'horrible et d'inexcusable". Il a aussi condamné les suprémacistes blancs et les néo-nazis qui avaient organisé la manifestation pour s'opposer au retrait d'une statue confédérée.

Mais il a provoqué une vive controverse, y compris au sein de son propre camp, en estimant mardi qu'il y avait des torts "des deux côtés".

L'ancien candidat républicain à la présidence Mitt Romney a pressé vendredi M. Trump de présenter ses excuses "pour le bien de notre pays".

"Qu'il en ait eu l'intention ou pas, ce qu'il a déclaré a entraîné un ravissement des racistes, les larmes des minorités et le deuil du grand coeur de l'Amérique", a écrit M. Romney sur Facebook.

"Mais ce que nous avons entendu est désormais une réalité et, à moins que ce ne soit traité comme tel par le président, avec une honnêteté et une force sans précédent, pourrait commencer l'effilochage de notre tissus national", a-t-il prévenu.

Selon lui, M. Trump "devrait s'adresser au peuple américain, reconnaître qu'il a eu tort, s'excuser" et "affirmer avec force et sans équivoque que les racistes sont 100% à blâmer pour le meurtre et la violence à Charlottesville". "C'est un moment décisif pour le président Trump".

Avec AFP

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